Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une expatriation à Tunis
26 juillet 2010

En route vers le Sud

180La plongée vers le Sud de la Tunisie s’effectue de manière progressive. Mais en une journée de voiture, on passe des paysages verdoyants du nord à ceux arides puis totalement désertiques du sud.

Lorsqu’on quitte Tunis, la route ou plutôt l’autoroute traverse les plaines cultivées du nord, encadrées  de reliefs couverts d’arbres fruitiers. Si on choisit l’itinéraire central, le paysage change déjà radicalement vers Kairouan. Là, plus d’autoroute, mais une route nationale parfaitement praticable qui parcourt une plaine aride aux oueds profondément creusés et asséchés sur des kilomètres. Quelques troupeaux de moutons au loin, groupés autour des tentes des bergers semi-nomades. Puis plus on avance, plus la végétation se raréfie, le sol de la plaine laisse apparaître la rocaille et les djebels au loin prennent la teinte ocrée d’un sol sans culture, avec simplement quelques pauvres arbrisseaux ici et là. La transition entre la rocaille et le sable s’effectue en douceur. Mais bientôt à l’horizon se dressent les premières palmeraies, derniers remparts avant l’arrivée sur le Grand Erg Oriental.

Les palmeraies, quelle douceur !

Parmi les plus célèbres, Douz et bien sûr Tozeur qui sont les véritables portes vers le désert et le point de départ de nombreux circuits.

On aborde Tozeur en traversant des quartiers récents où la circulation est aussi difficile qu’à Tunis. Mais en arrivant à l’entrée de la palmeraie, tout change. Les voitures se font plus rares, au profit des motocyclettes, qui permettent de pénétrer au cœur des parcelles irriguées par plus de 200 sources. Il y fait bon, même lorsque le soleil est à son apogée et les différentes plantations donnent une lumière sereine. Les arbres les plus hauts, les palmiers, protègent les arbres fruitiers qui eux-mêmes abritent les plantations de légumes. C’est ça, une palmeraie, trois sortes de cultures.

Et puis, il faut se promener dans les ruelles du vieux quartier aux maisons de briques organisées de telle manière que les façades reprennent les motifs que l’on peut trouver sur les tapis berbères.

Les petites oasis de montagne sont encore plus surprenantes, car pour les atteindre la route traverse tout d’abord une plaine recouverte de cristaux de sel qui brillent sous le soleil et donnent naissance aux fameux mirages, puis serpente au flanc des djebels pelés. Mais après avoir roulé à travers des canyons vertigineux, on découvre ces petits villages abrités sous leurs palmiers où les cultures de fèves et autres végétaux forment un tapis de verdure. Dans le décor, quelques villages fantômes, désertés par leurs habitants, mais aussi des cascades inattendues.

Publicité
Publicité
Commentaires
Une expatriation à Tunis
Publicité
Archives
Une expatriation à Tunis
Newsletter
Catégories
Publicité